Rapport annuel du gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci
La croissance économique a reculé de 2,4 % en 2011, contre 3,4 % en 2010»
Le gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci a mis en garde, hier, au cours de la présentation du rapport de la Banque d’Algérie sur les développements économiques et monétaires en 2011, devant l’APN, contre la «faiblesse de la diversification de l’économie nationale» qui rend la stabilité financière de l’Algérie «relativement précaire» depuis plusieurs années face aux chocs extérieurs liés au marché mondial de l’énergie.
Laksaci a souligné que la croissance économique globale a reculé en 2011 de 2,4 %, contre 3,4 % en 2010, à cause du ralentissement du secteur des travaux publics, alors que parallèlement, les secteurs de l’agriculture et des services de l’administration publique ont connu une croissance nette, une situation qui a engendré un recul de la croissance hors hydrocarbures de 5,2 % en 2011, contre 6 % en 2010. Laksaci a affirmé qu’»une gestion prudente» des réserves de changes pour sécuriser les investissements et réaliser un rendement appréciable «va de pair» avec l’objectif stratégique visant à renforcer à moyen terme les finances extérieures. Selon le gouverneur de la Banque d’Algérie, le recul de la croissance n’a pas empêché l’économie nationale en 2011 de résister à la crise économique et financière mondiale, puisque l’amélioration de la conjoncture financière extérieure a permis, entre les années 2000 et 2008, de faire face à la crise internationale dans un conjoncture marquée par une tendance à la hausse des importations des produits et des services. Selon lui, le système bancaire algérien a contribué à «faire face à l’impact de la crise financière internationale» en raison de sa non-mobilisation des ressources financières extérieures, même vis-à-vis des filiales des banques étrangères exerçant en Algérie.
Les indicateurs financiers du secteur des banques évoluent positivement dans une conjoncture marquée par un excédent de fluidité au niveau du marché des changes et par une épargne financière en dinar en augmentation constante, ce qui a contribué à renforcer la stabilité financière de l’Algérie», a-t-il précisé. A ce propos, le gouverneur de la Banque d’Algérie a mis l’accent sur la nécessité «de renforcer les fondamentaux du cours de change, par le biais notamment de l’amélioration de la rentabilité dans les secteurs hors hydrocarbures et de la compétitivité extérieure de ces secteurs».
Source : http://www.jeune-independant.net/
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